Les 5 bonnes raisons de mesurer l’empreinte carbone de son événement
Prérequis à toute stratégie de baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES), la mesure de l’empreinte carbone s’impose dans les consciences, mais aussi dans les actes. L’application de la CSRD devrait par ailleurs accélérer le mouvement.
La mesure et le pilotage de l’empreinte carbone des événements ne sont pas encore entrés dans les usages des donneurs d’ordre qui balaient trop souvent d’un revers de main cette étape perçue comme coûteuse ou compliquée à mettre en œuvre, voire sans intérêt pour une production éphémère.
Les outils de mesure et de pilotage d’empreinte carbone performants et rigoureux, s’appuyant sur la méthodologie Bilan Carbone, développée par l’ADEME puis par l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC), sont désormais facilement accessibles. Dans l’événementiel, des professionnels de la filière ont co-construit des solutions telles que Climeet pour répondre à leurs besoins et usages opérationnels. Certains outils sont accessibles via des EMS, plateformes digitales d’organisation d’événements, à l’instar de Sparkup, Vimeet ou encore Captag qui intègrent Climeet sur leur plateforme.
La quantification des GES sur l’ensemble du cycle de vie et du périmètre (transport, énergie, restauration etc.) d’un événement, se matérialise par une photographie de l’ensemble de ses postes d’émissions. Suite à la mesure de l’empreinte carbone, il est nécessaire de formuler puis de mettre en oeuvre des actions de réduction qui seront priorisées et pilotées au sein d’une feuille de route globale. Enfin, le financement de projets de capture ou d’évitement de GES, à hauteur des émissions résiduelles, est une juste contribution financière à la neutralité carbone mondiale.
La mesure et la réduction de l’empreinte carbone peuvent contribuer à créer une expérience immersive et participative. En lançant des défis stimulants, de la réduction des déchets au covoiturage, l’événement se métamorphose en une scène d’engagements actifs. Parallèlement, la mise en œuvre de pratiques durables, telles que la production (stands, scénographie etc.) éco-responsables créent une ambiance positive et mémorable. Ainsi, l’événement devient bien plus qu’une simple rencontre, c’est une aventure collective où la prise de conscience se concrétise. Enfin, puisque les événements sont la vitrine des organisations, fond et forme ne doivent plus être en contradiction.
La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est entré en vigueur le 1er janvier 2024. La directive européenne vise à normaliser le reporting extra-financier et à améliorer la transparence et la pertinence des informations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) publiées par les entreprises. Ces dernières doivent ainsi détailler les impacts climatiques de leurs activités, dont ceux de leurs événements. De plus, le nombre d’entreprises concernées passera de 12 000 à 50 000 sur les 4 prochaines années afin d’intégrer les ETI et PME cotées. En cas de manquement, la CSRD prévoit des sanctions telles que la divulgation publique de l’infraction (name and shame), des sanctions financières ou encore des ordonnances de cessation des activités en infraction. Alors, autant être pionnier dans cette démarche tant qu’il en est encore temps…
Maitriser son empreinte carbone événementiel valorise l’image de l’organisateur à travers son engagement en faveur du climat. Les différents publics, et notamment les collaborateurs internes, y sont sensibles, favorisant ainsi leur attachement aux valeurs de l’entreprise. Cela prévaut également côté agences, les moins engagées sont pénalisées dans leur recrutement de nouveaux talents. Tous impliqués dans un cercle vertueux où chacun prend sa part, là réside également votre survie.
Extraits Gazette des Salons
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